Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les gens ont l’air content, des familles entières flânent, les bras emplis d’objets de première utilité, on s’interpelle, on se salue, et rien ne laisse présager ce que les prochaines minutes réservent.

Les portes du centre s’ouvrent à la volée, laissant passer un groupe compact. Des hommes. Des femmes. Certains sont armés de battes. D’autres brandissent des pancartes. Ils ont tous la même détermination gravée sur les traits. Et s’avancent au même rythme, passant le long des allées en apostrophant les personnes présentes. « Vous n’avez pas honte de participer à cette mascarade ? » « Vous voulez rester les esclaves du gouvernement ? » « Il faut que les choses changent, on en a assez ! » Les phrases sont dures, sèches, et, portés par leurs convictions, certains commencent à balancer coups de pied et coups de batte dans les étals.

Les gens se pressent les uns contre les autres pour éviter d’être bousculés, tandis que les intrus mettent les stands à sac, clamant leurs revendications pour justifier leurs actes. Les journalistes s’en donnent à cœur joie, capturent la scène et les visages présents, jusqu’à ce que l’événement ne vire à l’émeute, les donateurs présents comme les castes 3 s’opposant aux manifestants. Les coups commencent à pleuvoir. Les injures aussi. Certains font leur possible pour éloigner les enfants, alors qu’un premier fumigène éclate, arrachant çà et là de violentes quintes de toux. La débandade est complète, les gens se ruent vers la sortie pour se mettre à l’abri des fumées suffocantes, la panique les rend imprudents, et nombreux sont ceux qui finissent prostrés contre le sol à défaut d’avoir pu rejoindre les issues de secours à temps.

Il faut environ deux heures pour que les forces de l’ordre soient déployées, les manifestants arrêtés, et qu’une certaine forme de calme revienne.
Deux heures de chaos.

Les médias relaient l’information, l’appelant déjà « la colère des castes 3 » alors que sur place, les citoyens encore présents sont redirigés vers l’hôpital ou vers leur domicile selon leur état. Le centre pour mineur est sens dessus dessous, et la majeure partie des présents destinés à être offerts jonchent désormais le sol, saccagés, inutilisables. Partout, l’incompréhension règne. Et les regards sont méfiants.

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Il manque sûrement des détails sur le pourquoi du comment, et sur l'après, aussi, mais là j'aurais besoin de vous parce que je suis vraiment à cours d'inspiration. Le texte peut être modifié, remanié, l'important là était d'avoir une base sur laquelle travailler, je sais pas du tout si le ton vous convient, si c'est ce que vous imaginiez, j'ai fait de mon mieux mais n'hésitez vraiment pas à me dire ce qu'il faut modifier !

Petit test pour voir le rendu

Entre ses nouveaux amis et sa vie sexuelle inexistante, Will trouve qu’il s’en sort merveilleusement bien dans son projet de devenir un adulte sain et équilibré. Il n’en a pas tout à fait terminé avec le crétin imbu de lui-même qui regarde tout le monde de haut, mais c’est en bonne voie. En très bonne voie ! Alors aujourd’hui, de bonne humeur et motivé, il décide qu’il est temps de cocher une nouvelle case de sa to-do-list vers l’âge adulte : cuisiner son propre repas. Isabella, son adorable femme de ménage slash meilleure amie slash mère de substitution continue de lui apporter de quoi survivre jour après jour et, soyons honnête, sans le café qu’elle a préparé pour lui ce matin, Will ne serait même pas réveillé à l’heure qu’il est, mais… Il y a fort à parier qu’un homme de trente-et-un ans ne devrait pas compter sur la pitié et l’affection de son employée pour subvenir à ses propres besoins. Les gens n’imaginent simplement pas comme c’est dur de gagner son indépendance culinaire quand on a été servi toute sa vie… Il a arrêté d’essayer de s’expliquer à ce sujet quand il a compris que, pour le commun des mortels, avoir un cuisinier n’était pas exactement quelque chose à déplorer.

Peu importe, de toute façon, puisqu’après aujourd’hui, William Burbank Junior saura cuisiner sans l’aide de personne ! Il en est parfaitement convaincu quand il entre dans le supermarché, armé d’un panier dans une main et d’une feuille de papier dans l’autre, à dix heures du matin un samedi. Il a fièrement imprimé une recette de cannellonis faits maison, parce qu’après tout, autant choisir un défi à sa hauteur, non ? La cuisine, c’est comme la chimie ! Ou du moins, c’est ce qu’il croit et, ok, il est physicien, mais quand on maîtrise le domaine des particules élémentaires, on peut venir à bout de la confection de pâtes artisanales, n’est-ce pas ? Dans quelques heures, il est persuadé qu’il en aura la preuve et qu’il deviendra même un cuisinier de talent dès le premier essai.

Les premières minutes dans le supermarché se passent plus ou moins bien. Avec une liste précise d’ingrédients, Will arpente les rayons et remplit son panier sans se poser trop de questions. Les choses se corsent quand il s’arrête devant le rayon fruits et légumes et se retrouve nez à nez avec différentes variétés de tomates. La recette ne précise pas le genre de tomates qu’il doit prendre pour la sauce, mais est-ce vraiment important ? Elles ont toutes le même goût, non ? Il a pourtant quelques scrupules au moment de faire son choix et, après une hésitation sans doute ridicule, il regarde autour de lui jusqu’à ce que son regard se pose sur un client à quelques pas de là. “Dites,” lâche-t-il à l’adresse de ce pauvre inconnu qui ne sait pas encore ce qui va lui tomber dessus. “Est-ce qu’il y a vraiment une différence entre les tomates cerises et les cœurs de boeuf ?” demande-t-il, curieux. “Et pourquoi est-ce que celles-là sont vertes et les autres jaunes ? A votre avis, je dois prendre quoi ?” Il tend sa recette à sa victime et lève son regard vers elle, plein d’espoir. De toute façon, personne ne saura jamais qu’il a eu un peu d’aide.